Stories, vocaux, émojis, snaps, likes, cancel… quand l’intime devient viral ou l’adolescence à l’ère du numérique.
Tout part d’une fête. Alma, ses potes et cette fameuse vidéo qui circule. Qui l’a postée ? Qui était là ? Que s’est-il vraiment passé ? Au lycée, la réputation se joue en un swipe, une image suffit à faire chavirer une existence. L’arène est numérique, mais les coups dans la vie sont bien réels.
Parler aujourd’hui des adolescents nécessite de s’emparer de leurs outils, assure Émilie Anna Maillet. Pour dire le besoin d’exister et la quête d’identité de cet âge fragile, dans un monde empli de faux-semblants, la dramaturge a conçu un spectacle augmenté avec dix personnages en scène, héros fragiles d’une épopée numérique. Sur scène, un terrain de basket, des chambres d’ado, des modules qui glissent comme des stories, dans un quotidien fragmenté entre sphère intime et espace social. Les vidéos projetées en direct – messages, posts, jeux en ligne – s’intègrent au décor et plongent le spectateur dans un flux constant d’images et d’émotions. To like or not capte le tumulte intérieur d’une génération connectée en quête de validation.
++ EN AMONT DU SPECTACLE L’histoire débute sur les réseaux sociaux via une websérie intitulée To like, accompagnée des comptes fictifs des personnages, où chacun partage ce qu’il souhaite révéler de lui-même. Rendez-vous sur la page Instagram : @crari_or_not